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16 novembre 2012

Mud

Mud - Sur les rives du Mississippi (2012) Poster

Avant-première du nouveau Jefff Nichols

Affiche temporaire MUD

L'histoire:

Deux jeunes garçons rencontrent Mud, un homme réfugié sur une île qui cherche à échapper à la famille d'un homme qu'il a tué. L'un des enfants, Ellis, se lie d'amitié avec Mud. Il aide Mud à retrouver son amour perdu, Juniper. Mud aide Ellis à grandir.

Mon avis:

Un film où Nichols nous montre qu'il est un très grand réalisateur qui confirme ce qu'il nous avait montré dans "Take shelter". De superbes scènes, de belles images et une belle histoire nous font voyager à travers la vie de ces personnages. Très bon film!

Critque Paris-Match:

Un peu de tendresse dans un cinéma de brute. Dernier film de la compétition montré à la presse, «Mud» de Jeff Nichols a conclu en majesté une édition 2012 marquée par des longs métrages cérébraux et bavards. Le point de départ du film rappelle «Stand by Me» de Rob Reiner et «Un Monde parfait» de Clint Eatswood: la rencontre entre un jeune garçon sensible (et bagarreur) et un homme au lourd passé interprété par Matthew McConaughey. Mais ici, ce n’est pas une relation filiale qui se tisse, mais un rapport grand frère-petit frère, avec ce dernier dans le rôle du messager du courrier du cœur. Car des cœurs battent la chamade dans «Mud» : celui d’Ellis pour un jeune fille plus âgée que lui, celui de Mud pour la belle Juniper, rossignol prêt à s’envoler à la moindre occasion. Il y a de nombreuses scènes magnifiques - la séquence de l’hôpital, la fusillade, tous les passages sur l’île -, mais la plus belle tient dans la colère d’Ellis contre son grand frère de substitution quand il refuse le combat, quand il accepte de perdre celle qu’il aime à jamais.

Mark Twain comme modèle

Avec «Mud», l’auteur de «Take Shelter» s’inscrit à nouveau dans la grande tradition des conteurs du sud de l’Amérique. Jamais, il ne cherche l’esbroufe et le grand style, préférant se concentrer sur son récit et le cadre de son histoire, l’Amérique des grands fleuves et des récits initiatiques. Inspiré par les romans de Mark Twain et par le premier long métrage de Terrence Malick, «La Balade sauvage», «Mud» a pour moteur la sensibilité et l’émotion d’un jeune garçon au caractère bien trempé dont les colères viennent troubler les eaux limpides du fleuve. A la fin d’un voyage où il aura joué des poings plus que de raison – mais quand on aime, on ne compte pas -, on rêve d’une rencontre sur un chemin buissonnier du Mississipi d’Ellis et de la Hushpuppy, la petite héroïne des «Bêtes du sud sauvage», magnifique film présenté dans la section Un Certain regard avec qui «Mud» partage déjà de nombreux points communs. Et de se dire que le cinéma américain a encore de beaux jours devant lui, quand il n’essaie pas de se donner du sens à tout prix.

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