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23 décembre 2017

La disparition de Josef Mengele - Olivier Guez

La disparition de Josef Mengele

Olivier Guez

La disparition de Josef Mengele par Guez

résumé:

1949: Josef Mengele arrive en Argentine.

Caché derrière divers pseudonymes, l’ancien médecin tortionnaire à Auschwitz croit pouvoir s’inventer une nouvelle vie à Buenos Aires. L’Argentine de Peron est bienveillante, le monde entier veut oublier les crimes nazis. Mais la traque reprend et le médecin SS doit s’enfuir au Paraguay puis au Brésil. Son errance de planque en planque, déguisé et rongé par l’angoisse, ne connaîtra plus de répit... jusqu’à sa mort mystérieuse sur une plage en 1979.

Comment le médecin SS a-t-il pu passer entre les mailles du filet, trente ans durant?

La Disparition de Josef Mengele est une plongée inouïe au coeur des ténèbres. Anciens nazis, agents du Mossad, femmes cupides et dictateurs d’opérette évoluent dans un monde corrompu par le fanatisme, la realpolitik, l’argent et l’ambition. Voici l’odyssée dantesque de Josef Mengele en Amérique du Sud. Le roman-vrai de sa cavale après-guerre.

Mon avis:

Le récit passionnant de la cavalcade du médecin nazi du camp d'Auschwitz à travers l'Amérique du sud. Ce livre se lit d'une seule traite en mettant en lumière les aides dont a pu bénéficier cet assassin avec l'argent de sa famille qui a pu continuer à faire fructifier l'entreprise familiale en Allemagne...

Un avis de lecteur:

Josef Mengele est souvent considéré comme l'un des pires criminels nazis, « le symbole de la cruauté nazie », pour le président du tribunal de Yad Vashem, le procureur général du procès d'Eichmann. Un tortionnaire de la pire espèce qui, comme Klaus Barbie et beaucoup d'autres, a bénéficié d'aides et de complicités pour se cacher en Amérique latine. A commencer par celle de l'argentin Peron, favorable aux nazis, qui rêvait pour son pays d'une destinée exceptionnelle, quand les Soviétiques et les Américains se seraient anéantis à coups de bombes atomiques.
Mengele a aussi été soutenu financièrement par sa famille, des riches industriels de Günzburg en Bavière qui ne souhaitaient pas qu'il soit arrêté parce qu'ils risquaient d'être associés à lui. Mais après une période relativement sereine, Mengele a vécu constamment sur le qui vive, dans la peur d'être pris et jugé, et probablement exécuté comme Eichmann qu'il a croisé dans son exil. Car Mengele est surtout un lâche, un sociopathe narcissique et paranoïaque dont la monstruosité s'est épanouie avec la guerre.
Mais tout ça, on le sait plus ou moins, alors pourquoi écrire encore un livre, un roman de surcroît, sur un criminel nazi ? On espère pour les bonnes raisons. Pour ne pas oublier. Pour que ça ne recommence jamais. Pour rendre hommage aux victimes de Mengele et à leurs familles parce qu'il n'y ait pas eu de procès pour leur donner la parole, " un procès nécessaire pour analyser l'Histoire et l'assumer pour le présent " comme l'a écrit le Die Ziet après le procès Barbie.

Critique de Télérama:

raignant d’être jugé, le médecin chef d’Auschwitz fuit en Amérique latine. L’enquête suit au plus près l’ex-tortionnaire qui tente de passer inaperçu.

Ce n’est pas un simple ex-capitaine de la SS qui arrive en Argentine en 1949. Celui qui se fait appeler Helmut Gregor n’est autre que Josef Mengele, criminel de guerre, médecin chef à Auschwitz. Avec sa valise contenant seringues hypodermiques, cahiers de notes et échantillons de sang, il attend le soutien des nazis qui y croient encore. Anciens des services de contre-espionnage spécialisés dans l’exfiltration, rexistes belges, quelques Français vichystes et autres condamnés à mort par contumace : la pitoyable cohorte d’un « quatrième Reich fantôme » prolifère en Amérique du Sud et entend continuer le combat contre le capitalisme américain, le bolchevisme et la « race juive ».

Josef Mengele, « l’ange de la mort », se façonne alors l’allure d’un hidalgo avec moustache et cheveux gominés. Il a fui mais entend se faire une vie nouvelle en bénéficiant des mannes financières de sa famille, dont la prospère entreprise agricole. Toujours exigeant, il ne veut fréquenter que le haut du panier, de la même façon qu’il ne se mêlait pas naguère à « la piétaille SS », préférant la compagnie des officiers et des dignitaires. Mais les choses ne s’agencent pas comme il l’espérait. L’« ingénieur de la race », celui qui choisissait ses victimes quand elles débarquaient sur la rampe à Auschwitz, qui s’adonnait à ses « recherches » sur la gémellité, torturant et assassinant dans son laboratoire, est devenu représentant ou travailleur manuel. Histoire de renouer avec la médecine et de gagner de l’argent, il se fait accessoirement avorteur.

Son nom reparaît dans les procès et sa crainte est de finir comme Eichmann, capturé en 1960 par le Mossad, ou d’être extradé vers l’Allemagne fédérale. Alors il fuit, au Paraguay, au Brésil, se préserve de connaissances trop bavardes, se recroqueville, change constamment d’identité, travaille dans des fermes, loge où il peut, à l’affût des rebondissements diplomatiques dont il pourrait faire les frais.

Dans cette formidable enquête romancée, Olivier Guez suit un homme dont les contours deviennent ceux d’une ombre sinistre qui ne renie rien, peste et rumine contre tous ceux qui s’en sont bien tirés. Et qui mourra sans avoir été jugé.

 

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