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17 septembre 2011

Buried

Un film canadien racontant quelques heures de la vie d'un homme pris en otage qui se réveille enfermé dans un cercueil: un huis-clos époustouflant! On ne s'ennuie pas contrairement à ce que l'on pourrait penser, il se passe beaucoup de choses. L'acteur, Ryan Reynolds , est impressionnant!

La bande-annonce:

http://www.youtube.com/watch?v=enIRup8nZ4A

Une critique parue dans "Le Monde":

Avant tout, Buried peut se prévaloir d'un record mondial, celui du huis clos le plus exigu. En entrant dans la salle, vous vous engagez à passer quatre-vingt-dix minutes dans un cercueil. Vous y partagerez le triste sort de Paul Conroy (Ryan Reynolds), un camionneur américain qui a eu la mauvaise idée de partir en Irak chercher sinon fortune du moins une paie moins modeste. Réalisé par un Espagnol sur un scénario américain, Buried (en français "enterré") fait donc partie de ces exercices de style que l'on voit périodiquement apparaître depuis qu'Hitchcock a tourné un film sur la guerre sans jamais sortir d'un canot de sauvetage (Lifeboat, 1944).

Sans atteindre l'élégance de ce modèle, ce second long métrage du jeune cinéaste espagnol réussit à communiquer l'invraisemblable angoisse de son principal personnage tout en acquérant, au fil des minutes, une dimension satirique dévastatrice. On pourrait faire valoir que Buried en dit autant sur la présence américaine que Green Zone et Fair Game réunis, avec une économie de moyens admirable.

Conroy se réveille donc enfermé dans un cercueil après l'attaque de son convoi, quelque part au nord de Bagdad. Il dispose d'un briquet et d'un smartphone qui capte un signal assez fort pour que l'enterré vivant puisse entamer une campagne téléphonique visant à obtenir sa libération. L'appareil a été laissé par ses ravisseurs qui veulent faire savoir qu'ils le tiennent en otage et obtenir une rançon.

Entre ses planches de bois, Conroy se heurte aux joies des standards automatisés (il a appelé le 911, le numéro d'urgence américain), de la bureaucratie entrepreneuriale (les échanges avec sa société sont d'une grande cruauté) et, comme on est dans un film écrit par un Américain, à l'absence d'une femme qui s'est éloignée de lui.

Suant et soufflant

Si l'on admet l'artificialité de la situation (il y a sûrement des moyens plus simples de monnayer un otage pour des ravisseurs irakiens poursuivis par les forces américaines), on est forcé de se rendre  à la tension que font naître la mise en scène de Rodrigo Cortés et le jeu suant et soufflant de Ryan Reynolds. Bien sûr, la caméra triche, on voit le pauvre homme filmé de très haut, de profil... Bien sûr, les incidents se font de plus en plus improbables (la plupart des spectateurs de Buried partiront à la recherche d'un téléphone aussi performant), mais l'image de cet homme abandonné 6 pieds sous terre fait quand même une belle métaphore des dégâts entraînés par l'irruption des Etats-Unis en Irak.


J'ai adoré!

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