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7 février 2013

Django Unchained

Le nouveau Tarantino

Mon avis:

Encore une fois Tarantino nous entraîne dans son délire. Et on s'y plait. 3h 30 d'action et de dialogues intelligents et hilarants. Et on en redemande. Cette fois c'est le thème de l'esclavagisme qu'il choisit de combattre.

C. Waltz son acteur fétiche du moment nous fait encore une fois un grand numéro et nous offre quelques scènes d'anthologie.

Un excellent film!

La bande -annonce

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/751696-django-unchained-tarantino-n-est-pas-raciste-bien-au-contraire.html

Les critiques:

http://leplus.nouvelobs.com/

http://next.liberation.fr/cinema/

http://www.lexpress.fr/culture/cinema/django-unchained_1199027.html

Cela fait longtemps que la tentation du western taraude Quentin Tarantino. En témoigne son film précédent, Inglourious Basterds, où le réalisateur filmait la campagne française comme une terre de renégats pour western spaghetti. Sur ce point, et sur pas mal d'autres, Django Unchained s'inscrit directement dans la veine d'Inglourious Basterds. Quand l'équipe de Brad Pitt traquait le nazi, Christoph Waltz et Jamie Foxx sont deux chasseurs de primes flinguant du brigand en cavale. Quand Denis Ménochet et Christoph Waltz changeaient de langue en plein dialogue, c'est aujourd'hui une esclave parlant allemand que les héros de Django vont secourir. 

Il faut dire que Tarantino installe son dispositif avec la méticulosité du bandit piégeant à coup de dynamite une passe au fond d'un canyon. Observer le réalisateur à la manoeuvre, c'est être certain de retrouver ces scènes de dialogues dilatées (des tunnels, diront certains) comme de longues amorces de duels, qui placent le spectateur dans un état d'hypnose drolatique à même de le cuisiner pour mieux recevoir en pleine figure les gunfights et autres réjouissances cathartiques suivant immanquablement.  

Celles de Django sont éblouissantes. Tarantino sculpte littéralement l'hémoglobine, filme les corps disloqués dans une lumière chargée de poudre et fait chanter chaque balle grâce à une bande son phénoménale rehaussée de ses habituelles trouvailles musicales. Chez Tarantino, la vengeance est un plat qui se mange à tous les repas. Les ennemis ne font pas juste mourir mais disparaissent entièrement, absorbés dans le souffle des explosions, le ventre des chiens ou la fournaise des incendies. 

Jamie Foxx et Leonardo DiCaprio dans Django unchained.

Jamie Foxx et Leonardo DiCaprio dans "Django unchained".

Si le tandem Christoph Waltz-Jamie Foxx porte dans sa folie la griffe du réalisateur, Leonardo DiCaprio et Samuel L. Jackson sont des nouveautés dans la catégorie très prisée des vilains. Le premier pour sa composition spectaculaire d'un propriétaire terrien dont le raffinement de façade dissimule à peine son goût pour les mises à mort, le second pour sa figure inversée de méchant à la peau noire, pire que tous les salopards blancs croisés dans le récit.  

On pourra toujours se livrer à une analyse poussée du cinéma de Tarantino, s'amuser des références qui lui servent à nommer ses personnages, le pur plaisir semble cependant le moteur principal de son travail. Un plaisir du jeu, qui le pousse à célébrer le cinéma à chaque scène, comme lorsque Christophe Waltz demande à Jamie Foxx de tenir un rôle pour voir ses plans réussir, ou comme dans Inglourious Basterds lorsque Goebbels réunissait autour de lui des gloires du cinéma allemand. Des mises en abymes qui procurent à la fois de la profondeur à ses films, tout en abolissant toute distance entre séries B, voire Z, et préoccupations d'auteur majeur. Une recette efficace pour réussir ce spectacle affreusement réjouissant.

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