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18 février 2019

Mektoub my love - Abdellatif Kechiche

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Pendant l’été 1994, Amin (Shaïn Boumedine), qui vivote en écrivant des scénarios, retourne à Sète, où il a passé sa jeunesse et où ses parents tiennent un restaurant tunisien. Il y retrouve ses amis d’autrefois et la plage où bronzent de jolies vacancières. Il photographie les couchers de soleil, tombe amoureux, rencontre un producteur qui se dit prêt à financer ses débuts et la femme de ce dernier, qui s'intéresse beaucoup à lui, ce qui place Amin dans une situation inconfortable. 

Chronique d’un été brûlant et sensuel...

L'avis des journalistes du "Masque et la plume"

Michel Ciment : "j'ai été exaspéré par l'hubris que ça représente"

Ce film confirme qu'Abdellatif Kechiche est merveilleux pour filmer le langage parlé et les corps. Le problème est qu'il a un orgueil démesuré : il croit qu'il peut intéresser pendant trois heures avec des scènes interminables

Libération a très bien dit que c'était un film avant tout sur le cul des femmes et même sur le cul en général, qui moi m'a véritablement gêné. Il y a les pages société dans les journaux, et les pages culturelles. Dans les pages société on a depuis cinq mois des revendications féminines certainement souvent très justifiées sur le regard masculin, et là dans les pages culturelles, ça ne gêne absolument plus qu'une caméra filme des fesses en permanence ! 

Abdellatif Kechiche se défend en disant "en peinture, il y a des vénus callipyges" - oui mais un tableau on le regarde dix minutes, pas trois heures...

Michel Ciment : "j'ai été exaspéré par l'hubris que ça représente"

Jean-Marc Lalanne : "l'un des plus grands films de l'année"

Je trouve que le film est bouleversant et beaucoup plus construit narrativement qu'on ne le dit. Même si le récit est distendu par ces scènes très longues, il y a quelque chose de presque Rohmerrien dans cette sorte de conte moral et de trajet amoureux très construit. 

Sur l'ivresse de cinéma que vise Kechiche, j'ai envie que ça ne s'arrête jamais et je suis récompensé parce qu'effectivement ça s'arrête mais ça prend beaucoup de temps pour arrêter... et il y a un sentiment de plénitude, de la lumière, des corps ; on a envie de vivre dans ce film... 

Nicolas Schapper : "La manière dont il filme le cul des femmes est ahurissant"

C'est le premier film de Kechiche où il est débarrassé à la fois de surmoi social et de son propre surmoi : il assume beaucoup de ses propres penchants voyeurs. La manière dont il filme le cul de femmes est ahurissant

Je trouve cet hédonisme-là très beau, parce qu'en parallèle, il y a un regard de moraliste, aussi. 

Xavier Leherpeur : "C'est un immense cinéaste et un immense film"

Comme Jean-Marc, c'est un film qui m'a embarqué pendant trois heures ; je n 'avais pas envie de quitter cet endroit qui était plein de soleil, gorgé de mélancolie et de sexualité débridée, assumée, gourmande... 

À la fois les femmes ne prennent pas Amin (le personnage principal) comme un prédateur, alors que tout autour d'elles gravitent des hommes qui ont la langue pendante (et on les comprend parce qu'elles sont absolument sublimes), et les mecs ne le prennent pas comme un rival. On a un personnage asexué qui va aller à la découverte de sa psyché et de son désir ; c'est bouleversant parce que c'est un prisme qui empêche le premier degré et qui apporte toujours une réflexion sur l'existence dans ces scènes-là, y compris la scène de boîte de nuit qui est magistrale. 

 

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Commentaires
B
intéressant ...👍👏💋
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