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25 février 2013

"Loin d’être fini"/ Gilles Defacque

Dans le cadre du festval de l'humour d'Avion, Gilles Defacque nous a proposé son one-man-show. 1h30 de délire, de rire, de joie... Un très bon moment passé avec un artiste de la région à l'humour qui lui est propre. Un artiste à découvrir si on ne le connait pas!

Au Prato, Gilles Defacque, comédien et clown, convertit le quotidien au surréalisme picard dans une traversée intitulée "Loin d’être fini".
Le comédien fait le clown. Le clown fait le comédien. Entre les deux, il y a Defacque. Gilles. Du Prato de Lille. Qui jongle avec ses deux peaux. D’un œil de malice, d’une trompette en coulisses, d’un air perdu, passant et repassant à petits pas pressés en fond de scène, il suscite l’hilarité. À d’autres moments, il s’arrête, rembobine le film, explique ce qu’il fait. Longuement. Par exemple, comment il arrive avec sa vieille valise, ses cheveux gris tombant, son air mauvais : Une heure que je tourne en rond. Où il est ce théâtre ? C’est une usine ? Ils sont où les ouvriers ? Passage protégé : le pied descend du trottoir, remonte, redescend. Les gens, au volant des 4X4, ont l’air de conduire avec des jumelles : C’est les Allemands qui reviennent, dit mon père… Et  ça pourrait durer huit heures ! Le spectateur rit, rien que d’y penser : se perdre, hésiter, craindre, au fond, c’est vrai, on n’en finit pas.

Un extrait vidéo:

http://www.wat.tv/video/loin-etre-fini-gilles-defacque-1t7jm_2h2i5_.html

Une critique:

Déjanté, Defacque ? Pas tant que ça. Clown sortant d’un autre clown, comme les poupées russes. Magicien donnant à voir ses tours. Pas pressé. Comme son public, qui prend son temps. Un nouveau venu de vingt ans lui dira, à la sortie : Je ris, mais pas toujours tout de suite, souvent après avoir compris. Et l’Autre qui demande du chif- fre…, dit l’Auguste, qui connaît la fameuse lettre de mission du président à sa ministre.
Defacque finit en beauté avec Beckett. Sur des images à lui du monde de son enfance, de ses parents qui tenaient, dans la Somme, le “Mignon Palace”, comme les parents Lubat tenaient l’Estaminet à Uzeste : spectacle, ciné, bal, belote, vélo… Le texte de Beckett s’intitule Pour en finir encore. Defacque le fait sien, familier, personnel, comme un texte “de cuisine”. Et qui finit ainsi :Il n’y a rien dans sa tête, j’y mettrai le nécessaire. »
Charles Silvestre dans l’Humanité

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